Gabriel Melendez-Nebot

Crédit photo Régis Grosclaude
Crédit photo Régis Grosclaude

25 ans de pratique assidue du judo et du jujitsu dont 10 années d’enseignement, m’ont appris l’art de l’adaptation et de l’utilisation intelligente de l’énergie. En 2011 je rencontre la danse, l’improvisation et surtout le contact improvisation. Je tombe dedans comme dans une évidence, je retrouve dans ces arts ce que j’aime profondément, la présence à l’instant, au rythme et à l’ajustement permanent au mouvement de soi, d’un autre, des autres. 

Grâce à des « enSeigneures » tels que Kirsten Debrock, Hugo Giordano, Gypsy David, Mandoline Whittlesey, Florence Bernad, Léonardo Montechia, Lorenzo Dalai, Matthieu Gaudeau, Otto Akkanen, Emmanuel Grivet, Isabelle Uski, Elsa Decaudin, Anne Lopez et Christian Bourigault, j’affine ma compétence à dialoguer par le corps en utilisant les langages du mouvement.

Plus tard la découverte du Body Mind Centering avec Mandoline Withlesey, Alex Guex et Anne Expert va éclairer mon approche du contact improvisation d’une manière somatique. Mon jeu de mouvement va s’enrichir d’une connexion plus fine à mes systèmes corporels. Dorénavant mes organes me bougent autant que je les bouge, toutes les composantes de mon corps sont présentes/agissantes dans l’instant. Encore Mandoline Whittlesey me fait ensuite découvrir la force du mouvement authentique, une pratique qui devient essentielle dans l’ouverture de l’éventail de mon monde intérieur et de son expression. Je change de posture, je passe de «spectateur» de l’expérience à «témoin» du vécu et ressenti de ma propre expérience. J’observe ce qui est présent en moi et autour de moi, ce que je bouge et ce qui me bouge, comment cela m’affecte et comment je l’exprime au monde qui est lui même témoin de tout ce processus de mouvements de conscience en conscience.

Alors voilà ! Il est enfin temps de malaxer toutes les matières, de corps, de langages, d’installations, de récits et de contes, d’images, de performances dans l’espace public, de modulations et de variations, de compositions, de je(ux), de nous, de relations, de conscience et d’inconscience, de mouvements, d’improvisations, de structures, de forces de la nature et de la culture, d’écologie du genre humain et de l’amour… dans des formes partagées de transmutations artistiques de nos relations politiques aux humains et aux non-humains, pour constater que nous sommes bien vivant, que quelque chose se passe, que nous changeons.